La protection de la santé des personnes vulnérables face aux vagues de chaleur

, par Florence Fontaine

En 2003, une vague de chaleur a provoqué́ près de 15 000 décès en excès en France, surtout chez les personnes âgées vivant seules à domicile et dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
Des mesures ont, depuis, été adoptées, parmi lesquelles l’institution de plans canicule, le déclenchement d’alertes météo spécifiques, l’obligation pour les communes de tenir des listes des personnes âgées et isolées et l’installation de salles rafraîchies dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
Malgré́ cela, le nombre de décès enregistrés pendant les vagues de chaleur des étés 2020 et 2022 en France (respectivement près de 2 000 et 2 800 décès en excès) a montré́ que le risque sanitaire est toujours insuffisamment maitrisé́.
Aussi la Cour des comptes a-t-elle examiné les conséquences des vagues de chaleur sur la santé, particulièrement celle des plus vulnérables : personnes âgées à domicile, en établissement, femmes enceintes, jeunes enfants, personnes souffrant de maladies chroniques, personnes en situation de handicap et personnes sans abri. Elle n’a pas pris en compte la situation des personnes exposées à raison de leur activité professionnelle ou de leur activité physique, ni la situation des détenus.
L’impact sanitaire des vagues de chaleur est trop souvent mesuré via les seules données de mortalité, et trop peu sous l’angle de leurs conséquences sur la santé. Des mesures vigoureuses doivent être prises pour préserver la santé des personnes vulnérables, en l’absence desquelles plus de 68 000 décès en excès pourraient être observés chaque été en Europe d’ici 2030.

https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2024-03/20240312-RPA-2024-ENPA-protection-sante-personnes-vulnerables.pdf

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