Observatoire sur les pratiques des lobbies de l’alcool

, par Florence Fontaine

Bien que l’alcool soit responsable de 41000 décès par an, les politiques ont bien du mal à en réduire les dommages. En cause, l’influence des acteurs économiques sur les politiques de santé publique. Dans son rapport annuel publié aujourd’hui, Addictions France montre comment ce secteur, en déployant de multiples stratégies, oriente les décisions publiques à son avantage.
Ce rapport examine les activités de lobbying menées par les acteurs de l’industrie de l’alcool au cours de l’année 2023. Ces derniers se positionnent de plus en plus auprès des décideurs publics comme des acteurs légitimes de la politique sanitaire en France, influençant tant le déploiement de campagnes de prévention déjà prêtes que l’augmentation des taxes.
Leur pouvoir d’influence ne repose pas uniquement sur des moyens de représentations d’intérêts conséquents mais également sur la réceptivité de leur discours auprès des décideurs publics.
Pourtant, il est crucial de noter que le produit qu’ils commercialisent est responsable de 41 000 décès par an, représentant ainsi la deuxième cause de mortalité évitable en France.
Pour mieux appréhender l’ampleur des stratégies déployées cette année par l’industrie de l’alcool, il est primordial de comprendre en premier lieu ses objectifs.
La tendance à la baisse des consommations, principalement attribuable à la diminution de la consommation de vin, résulte d’une évolution culturelle et de la mise en place de politiques publiques, parmi lesquelles figurent la loi Evin de 1991. Plus récemment, l’alcool a changé d’image dans l’opinion publique, en particulier suite aux avancées scientifiques mettant en lumière ses conséquences sur la santé.

https://addictions-france.org/datafolder/uploads/2021/05/Addictions-France-Dossier-Presse.pdf

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