En 2024, la réforme du minimum contributif augmente la pension de 185 000 nouveaux retraités

, par Florence Fontaine

La réforme des retraites de 2023 a relevé les petites pensions en augmentant de 100 euros le mon-tant majoré du minimum contributif (Mico), qui est le minimum de pension de base des salariés du secteur privé et des indépendants. En 2024, ce relèvement augmente la pension de 185 000 nou-veaux retraités (+30 euros par mois en moyenne). Autre changement d’ampleur, le Mico n’est plus revalorisé selon l’inflation mais comme le smic. Cette indexation plus favorable permettra de stabili-ser la proportion de nouveaux retraités qui bénéficieront de ce minimum à moyen et long terme ; sans ce changement, cette proportion aurait très fortement décliné au fil des générations.
Versé sous certaines conditions (notamment la liquidation de sa pension sans décote), le dispositif permet de rehausser la pension des personnes qui ont cotisé sur la base de faibles rémunérations. Toutefois, les différences de durée de carrière restent prises en compte par le biais de la proratisa-tion du Mico, qui est donc plus faible pour ceux qui ont cotisé moins longtemps.
Avec des salaires relativement plus bas en moyenne, les femmes sont davantage concernées par le minimum contributif que les hommes, à la fois en termes d’effectifs (32 % contre 18 % pour la génération 1975) et de montant versé. Le Mico contribue ainsi à réduire les écarts de pension entre les femmes et les hommes. Plus globalement, le dispositif se révèle fortement redistributif : il cible essentiellement les 30 % des retraités aux montants de pension les plus faibles.

https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2024-02/ER1297.pdf

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