Baromètre « enfants à la rue »

, par Florence Fontaine

À quelques jours de la rentrée scolaire, dans la nuit du 21 au 22 août, au moins 1 990 enfants, dont 480 de moins de trois ans, sont restés sans solution d’hébergement à la suite de la demande de leur famille au 115, faute de places disponibles ou adaptées pour les accueillir : une augmentation de 20 % par rapport à l’année dernière.
Ces données ne sont pas exhaustives : nombreuses sont les familles qui ne recourent pas ou plus au 115 et la situation des mineurs non accompagnés sans abri, ou celle des familles vivant en squats ou en bidonvilles n’y est pas reflétée. Elles sont cependant révélatrices d’une persistance et d’une évolution inquiétante du sans-abrisme, et le signe d’une insuffisance des politiques publiques censées le faire disparaître. Sans compter que l’hébergement se fait trop souvent dans des hôtels qui ne sont pas des lieux de vie pour les enfants.
En dépit de la mobilisation des associations et des efforts importants consentis par l’État en faveur du parc d’hébergement, l’engagement de « ne plus avoir aucun enfant à la rue » pris par le Gouvernement à l’automne 2022 n’a pas été durablement tenu. Pire, depuis le début de l’été, nous assistons à une multiplication des remises à la rue, témoignant de la persistance d’une gestion de l’hébergement au thermomètre.

https://www.federationsolidarite.org/wp-content/uploads/2023/08/barometreenfantsalaruefasunicef_vdefffdef_s.pdf

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