Les 40 ans du sida

, par Florence Fontaine

La découverte du virus du sida il y a 40 ans bouleverse le monde entier. La communauté homosexuelle est touchée de plein fouet, alors que l’année précédente, en 1982, l’homosexualité avait enfin été dépénalisée en France.

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Épisode 1/3 : Françoise Barré-Sinoussi et la bataille du virus
Mai 1983, il y a 40 ans exactement, une équipe de l’Institut Pasteur publie dans la revue « SCIENCE » un article déterminant. Le virus à l’origine du SIDA vient d’être identifié. Il faudra attendre 2008, pour que Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi reçoivent le Prix Nobel de Médecine. Entre-temps, une longue bataille a fait rage. Une bataille scientifique, une bataille d’égo, une bataille financière : des centaines de millions de dollars sont en jeu.

Épisode 2/3 : Bernard Bousset, la communauté gay ravagée
En 1982, l’homosexualité a été enfin dépénalisée. La communauté homosexuelle française, et pas uniquement française, est alors marquée dans sa chair par ces années de peur, de clandestinité, traquée. Bernard Bousset raconte : « C’était des années de combat et de lutte. Moi, je pense que toute ma vie a été consacrée au fait qu’être un délinquant, parce qu’on était homosexuel ou un malade – parce que c’était considéré comme une maladie –, était insupportable à vivre. Ça a été un calvaire jusqu’à l’élection de Mitterrand en 1981, qui avait promis de bannir le délit d’homosexualité. Et en 1982, la loi est passée. Et ça a été une fête folle. Dans les bars, on est sortis des trous parce qu’on vivait presque tous dans des trous en province, pas à Paris, et on a fait la fête. »

Épisode 3/3 : Anthony Passeron, l’héroïne et la honte
Dernier volet du triptyque consacré aux 40 ans de la découverte du Sida, en 1983. Hier, nous vous avons raconté l’épidémie dans les milieux gays, à Paris. Ce matin, une bourgade nichée dans les collines de Nice. Une jeunesse hétérosexuelle, fauchée par l’héroïne, contaminée par les seringues. Mon invité Anthony Passeron raconte cette histoire-là, celle de son oncle et de sa tante morts dans son enfance, celle d’une famille ignorante, honteuse, taiseuse. Les stéréotypes liés à la maladie ayant enfoui tout un village dans le silence.

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