L’assurance maladie publique contribue fortement à la réduction des inégalités de revenu

, par Florence Fontaine

L’assurance maladie publique, ou assurance maladie obligatoire (AMO), est un vecteur majeur de réduction des inégalités. Ses prestations, qui s’ajoutent au revenu disponible, représentent l’équivalent de 40 % de celui des 20 % des ménages les plus modestes. Mais si ces derniers reçoivent des montants de remboursements de frais de santé supérieurs à ceux reçus par les plus aisés, cela est surtout dû à un état de santé plus dégradé de cette partie de la population. Dans une moindre mesure, les inégalités sont aussi réduites par le mode de financement progressif de l’assurance maladie publique. Les montants des cotisations des 10 % les plus aisés sont ainsi plus de 14 fois supérieurs à ceux des 10 % les plus modestes – soit un ratio du même ordre de grandeur que les écarts de revenus initiaux. Les primes et restes à charge après assurance maladie complémentaire augmentent avec le niveau de vie. Les ménages les plus aisés consomment en effet davantage de soins avec liberté tarifaire, moins bien pris en charge par l’AMO : 650 euros par ménage et par an, contre 420 euros pour les plus modestes. Ils souscrivent également des assurances maladie complémentaires plus onéreuses. Malgré cela, ces dépenses de santé après AMO pèsent davantage en proportion dans le revenu des ménages les plus modestes, notamment dans celui des retraités.

https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2022-02/er1220.pdf

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