Puberté précoce et perturbateurs endocriniens

, par Florence Fontaine

L’âge des premières règles a évolué au cours de l’histoire, passant de 17 ans au début du 19ème siècle, à 13 ans au milieu du 20ème siècle. Différents facteurs impliqués dans la variation de l’âge pubertaire ont été étudiés, notamment les conditions socioéconomiques, les facteurs génétiques, la nutrition, ou encore des situations d’adversité physique ou psychologique.
Depuis les années 60, l’âge moyen des premières menstruations est resté relativement stable. Mais de nouvelles variations ont été observées aux États-Unis et en Europe à partir des années 90. Une augmentation des consultations pour pubertés précoces et un étalement de la période d’apparition des caractères sexuels secondaires dans les deux sexes ont notamment été identifiés.
Même s’il existe une grande variabilité concernant le démarrage pubertaire au sein de la population, déterminé notamment par des facteurs génétiques, des études récentes incriminent l’impact des facteurs environnementaux. Une relation entre l’exposition fœtale et périnatale à des perturbateurs endocriniens et puberté précoce a été observée et affecte l’expression d’une série de gènes via des effets épigénétiques.

Ces mécanismes pourraient expliquer les variations récentes de la précocité des signes pubertaires au sein des populations. L’impact des perturbateurs endocriniens sur la puberté précoce est un facteur de plus en plus surveillé qui fait l’objet de nombreuses études. Il existe plus de 150.000 substances ou composés chimiques dans notre environnement quotidien.
Si le rôle des expositions environnementales est de plus en plus mis en avant dans l’apparition et le développement de certaines pathologies, évaluer la fraction imputable au facteur environnemental est difficile et controversé.

https://drapps-occitanie.fr/wp-content/uploads/2021/11/Dossier-de-connaissance-JER-2021-reduit_compressed.pdf

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