Et si la deuxième vague de la crise du Coronavirus n’était pas sanitaire mais sociale ? Alors qu’on parle beaucoup ces jours-ci des nouvelles mesures plus strictes qui devraient frapper différentes métropoles face à la flambée des cas Covid et des admissions en réanimation, le Secours populaire a tiré la sonnette d’alarme et forcé le gouvernement à se saisir d’une autre question, corolaire : celle de la pauvreté. Dans son baromètre annuel réalisé avec Ipsos, l’association révèle en effet que pendant les deux mois du confinement, 1 270 000 personnes se sont rendues dans l’une de ses permanences d’accueil – ils étaient 3 300 000 sur toute l’année 2019.
Les chiffres parlent d’eux même : 45% des personnes qui ont sollicité l’aide du Secours Populaire étaient jusque-là inconnus de l’association ; 1 Français sur 3 déclare avoir perdu des revenus à cause du coronavirus, et 16% de manière importante. Or dans ces 16% ce sont principalement ceux qui étaient déjà les plus précaires qui sont touchés. Il faut ajouter à ce sombre tableau la crainte liée au retard scolaire et les 900 000 chômeurs supplémentaires attendus par l’UNEDIC en 2020.