Ouate de cellulose : reconnaissance d’un risque sanitaire
La ouate de cellulose est utilisée comme isolant phonique ou thermique dans les logements.
En 2012, le Centre antipoison d’Angers a reçu la plainte d’une famille exposée à une odeur ammoniaquée et irritante, apparue après la pose d’une isolation à base d’ouate de cellulose. L’intervention d’un technicien sanitaire dans le logement incriminé a pu objectiver une pollution de l’air intérieur à l’ammoniac.
Des témoignages recueillis sur des forums de bricolage sur internet confirmaient également le nombre élevé de plaintes de clients dues au dégagement d’ammoniac par ces ouates.
En décembre 2012, la DGS a demandé une analyse rétrospective sur une année des cas enregistrés par les Centres antipoison (CAP).
L’étude rétrospective a mis en évidence 10 dossiers concernant 19 personnes exposées entre février et novembre 2012, 14 adultes et 5 enfants, se plaignant quasiment tous d’une odeur dans le logement qui les avait alertés.
Selon les ARS, 14 dossiers concernant 43 patients ont ainsi été enregistrés entre janvier et juillet 2013, correspondant à 19 enfants et 24 adultes.
Sur la base de ces observations cliniques, la France a interdit la mise sur le marché, l’importation, la vente ou la distribution et la fabrication d’isolants à base d’ouate de cellulose contenant des sels d’ammonium (arrêté du 21 juin 2013).
Suite à cette action réglementaire, la France a informé la Commission européenne, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) et les États-membres qu’une action urgente était requise à l’échelle européenne, afin de protéger des émissions d’ammoniac générées par les sels d’ammonium incorporés dans la ouate de cellulose.
Vigil’Anses n°3 • Le bulletin des vigilances de l’Anses • Octobre 2017
Numéro 3 DE VIGIL’ANSES : http://vigilanses.mag.anses.fr/#
Avis de l’Anses :
https://www.anses.fr/fr/system/files/REACH2014re0001.pdf