5 conditions à la mise en oeuvre du logement d’abord

Entre 2001 et 2012, le nombre de personnes sans abri a augmenté de 50 %. Du fait d’une augmentation des niveaux de loyers dans les grandes villes et de la diminution du nombre d’emplois disponibles et correctement rémunérés, l’exclusion de l’accès au logement concerne de plus en plus de personnes. Depuis 30 ans, diverses solutions d’hébergement et de logement sont proposées aux personnes sans domicile. Ces solutions suivent une logique de parcours devant mener de la rue à un logement, par de multiples étapes : hébergement d’urgence, puis de réinsertion, logement adapté et en logement ordinaire.
Ce parcours en escalier se donne pour objectif de « préparer » la personne à habiter son futur logement par la mise en œuvre d’un accompagnement.

Dans les faits, la dernière marche de l’escalier, c’est-à-dire le logement ordinaire, est un objectif difficilement accessible.
Les raisons sont multiples : faiblesse de l’offre de logements aux loyers accessibles, politique d’attribution des logements sociaux souvent défavorable aux personnes en grande précarité, évaluation de la « capacité à habiter » sujette à certains préjugés, absence d’accompagnement adéquat.
Ce parcours où chaque marche se franchit après vérification du « mérite » ou de la « capacité à habiter » de la personne constitue un vecteur
d’exclusion.

Face à cette situation, plusieurs pays, et certains acteurs du logement en France, ont tenté d’inverser la logique, et de revenir à l’essence même du droit au logement : le logement doit être un préalable. Son caractère stable et sécurisant est une condition nécessaire et obligatoire à l’éventuelle reconstruction de la personne, et plus globalement à son bien-être.

Voir en ligne : Parution du rapport annuel « Cinq conditions à la mise en oeuvre du logement d’abord »

Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)