La nouvelle loi de 2016 de protection de l’enfance a pour objectif premier le fait de « garantir les besoins fondamentaux de l’enfant ».
Cette approche globale s’inscrit dans une démarche de promotion de la santé. Elle nécessite un travail interdisciplinaire des professionnels, qui doivent être formés à ce changement de paradigme et être en capacité de travailler avec les parents, les familles et les enfants.
Existe‑t‑il des « besoins fondamentaux », certains besoins étant plus importants que d’autres ? Différentes nomenclatures ont été établies, et ce dès 1938 (Pourtois et Desmet, 2011). Carl Lacharité, Louise Éthier et Pierre Nolin (2006) relèvent un
consensus quasi universel autour de certains besoins (d’ordre physique ou éducatif ) ; d’autres (les besoins d’ordre psychologique par exemple) suscitent des controverses d’une collectivité à l’autre, voire à l’intérieur d’une même collectivité. En 1970, Abraham Harold Maslow a proposé une théorie de la motivation reposant sur cinq besoins humains fondamentaux et hiérarchisés (physiologique, de sécurité, d’amour, d’estime, d’accomplissement de soi). Pour cet auteur, l’apparition d’un besoin dépend de la satisfaction du besoin « précédent ».