Economie collaborative : les Lulus

, par Kathy Ajakane

L’histoire de Lulu commence dans l’insertion. Lulu a été fondé par Charles-Édouard Vincent qui a également été à l’origine d’Emmaüs Défi il y a une dizaine d’années. Emmaüs Défi visait à donner du travail à des personnes qui sont à la rue et à commencer par le travail pour engager une démarche de réinsertion social.

Nos Lulus sont au nombre de 280. Il y a une variété de profils qui fait écho à ce que l’on a pu dire. Ils ont entre 18 et 75 ans. Certains Lulus sont très diplômés. D’autres ne le sont pas. Les statuts sont extrêmement variés. Il y a des étudiants, des retraités, des salariés à temps plein et à temps partiel, des demandeurs d’emploi, des personnes issues de chantiers d’insertion. Comme je vous le disais, nous avons créé Lulu dans une démarche d’insertion.

Aujourd’hui, 40 % des Lulus sont des personnes qui étaient très éloignées de l’emploi, c’est-à-dire en inactivité complète, bénéficiaires du RSA ou demandeuses d’emploi depuis plus d’un an.

Les personnes viennent nous voir et nous font part de leurs demandes, par exemple : « J’ai besoin d’une personne pour poser ma tringle à rideaux, pour arroser mes plantes ou pour nourrir mes papillons. »

Ils nous téléphonent ou vont sur Internet et nous avons également fait le choix d’avoir une infrastructure physique. Nous avons donc des kiosques dans Paris. Ce sont de vieux kiosques à journaux qui étaient fermés et que nous reprenons. C’est donc un choix. Nous ne sommes ainsi pas accessibles uniquement aux personnes équipées numériquement. Puis, c’est aussi au cœur de notre projet social.

Nous collectons donc toutes ces demandes. Puis, nous les proposons à des Lulus. Ce sont des personnes du quartier qui ont les compétences pour réaliser ces services.

Formes d’économie collaborative et protection sociale - Actes du séminaire de recherche de la DREES et de la DARES - 20.12.18

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