Travail de groupes, tutorat entre pairs.

, par Kathy Ajakane

Pour qu’un travail coopératif existe, la tâche réalisée par les élèves doit résulter d’un apport de chaque individu dans le collectif, dans le cadre d’une organisation structurée (explicitation des rôles de chacun), avec des responsabilités partagées.

La recherche montre que composer un groupe réduit d’élèves sur un temps spécifique est bénéfique aux apprentissages, uniquement si certaines conditions sont réunies. Ainsi, les enseignants peuvent constituer des groupes autour d’un même besoin, reposant sur l’évaluation préalable (pas forcément écrite) d’une compétence précise. Le groupement doit être flexible et réévalué en fonction des progrès des élèves, pour éviter la démotivation et la stigmatisation. Les temps en groupe homogène peuvent être réguliers mais doivent rester nettement inférieurs au temps en groupe/classe hétérogène.

Le co-enseignement ne doit pas être confondu avec la co-intervention. Celle-ci, en divisant le travail entre les enseignants et parfois le lieu d’apprentissage, permet de créer des groupes restreints, notamment d’élèves en difficultés sur une notion donnée. Elle peut être efficace sous certaines conditions (par exemple, un enseignement centré sur les savoirs et les stratégies d’apprentissage et soutenu par des interactions plus nombreuses entre l’enseignant et ses élèves et entre les élèves eux-mêmes). Cependant, la recherche montre que la co-intervention peut présenter plusieurs risques....

Pour en savoir + : c’est ici !

Le Cnesco a organisé, mercredi 17 janvier, sa deuxième conférence virtuelle interactive sur le thème de la différenciation pédagogique :
Travail de groupes, tutorat… : comment faire travailler les élèves entre eux ?

Cette conférence était animée par Nathalie Mons, présidente du Cnesco et professeure de sociologie à l’université de Cergy-Pontoise. Elle a fait intervenir : Céline Buchs, maître d’enseignement et de recherche à l’université de Genève et Yann Volpé, enseignant au primaire et chargé d’enseignement à l’université de Genève.

La conférence se déroulait à l’Éspé de Paris – Molitor : la première heure était consacrée à l’état actualisé de la recherche, la seconde heure aux questions des acteurs de terrain. Cette conférence est réalisée en partenariat avec l’Ifé/ENS de Lyon et l’université Sorbonne Nouvelle – Paris 3.

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