Étudier et avoir des enfants

, par Kathy Ajakane

La diffusion des méthodes modernes de contraception et la possibilité d’interrompre une grossesse ont généré des comportements très normés en termes de calendrier de constitution d’une famille. Devenir parent durant ses études apparaît ainsi comme un impensé social.

Les enquêtes

Les chiffres

La proportion d’étudiants-parents en France est parmi les plus faibles d’Europe. En Norvège, par exemple, un quart des étudiants sont parents. Les différences entre pays sont à rapprocher des systèmes éducatifs qui diffèrent d’un pays à l’autre. En France les études supérieures s’inscrivent le plus souvent dans la continuité du secondaire, tandis que la formation est davantage continue tout au long de la vie dans d’autres pays.

En France, la part d’étudiants-parents est plus élevée à l’université, en santé et dans les grands établissements, filières où les étudiants sont en moyenne plus âgés.

Le contexte de survenue des grossesses

En 2015, les étudiantes représentaient le quart des femmes ayant interrompu pour la première fois une grossesse (Mazuy, 2016). L’enquête Santé des étudiants (Ove 2016) montre que lorsqu’une grossesse est survenue, elle était d’autant moins souvent souhaitée que l’étudiant-e était jeune : seules 7 % des grossesses survenues à 20 ans étaient « souhaitées à ce moment-là ».

La parentalité étudiante au quotidien

Parmi les parents, 14 % des étudiants et 25 % des étudiantes disent que le fait d’avoir un enfant les a conduits à interrompre leurs études pendant au moins six mois. Échappent en outre à l’observation toutes celles et ceux qui, à l’annonce d’une grossesse, ont cessé leurs études sans les reprendre.

Étudier et avoir des enfants. Contexte de survenue des grossesses et conséquences sur les études, OVEINFOS n°36.
Contact : Arnaud Régnier-Loilier
En ligne : octobre 2017

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