Solitudes

, par Kathy Ajakane

Jeune et sans amis : quand la solitude frappe les 15-30 ans

La Fondation de France a mené une étude spécifiquement sur la solitude des 15-30 ans.

L’étude quantitative a été réalisée online, auprès de 2 000 personnes âgées de 15 à 30 ans, résidant sur l’ensemble du territoire national métropolitain. Les personnes ont été interrogées entre le 19 avril et le 9 mai 2017. Le CRÉDOC a interrogé 21 jeunes âgés entre 15 et 30 ans par téléphone. L’interrogation a été réalisée entre le 2 et le 29 juin 2017. Ces entretiens, semi-directifs, ont duré entre 45 minutes et 1h45.

18% des jeunes de 15 à 30 ans interrogés présentent une situation objective d’isolement ou de vulnérabilité car ils ne peuvent compter que sur un seul réseau (12%) voire sur aucun (6%).

Ces personnes ne rencontrent physiquement et ne passent du temps avec d’autres personnes que très rarement, c’est-à-dire quelques fois dans l’année, voire jamais, quels que soient les réseaux de sociabilité étudiés : famille, amis, voisins, vie associative, professionnelle, scolaire ou étudiante.


 Présentation de l’étude sur le site de la Fondation de France.
 Synthèse de l’étude, septembre 2017
 Le rapport complet de l’étude
 Le communiqué de presse
 Le dossier de presse

Les 3 formes de solitudes

La solitude – sous les formes de la vie seul.e, de l’isolement relationnel ou du sentiment de solitude –, est un phénomène social en croissance depuis une trentaine d’années, qui concerne aujourd’hui entre 10 % et 15 % de la population française, d’après une note de la Mission Analyse Stratégique, Synthèses et Prospective (MASSP) de la Direction Générale de la Cohésion Sociale.

Si cet accroissement est intrinsèquement lié aux évolutions sociétales et si chacune de ces formes touche différemment la population française, les personnes défavorisées figurent néanmoins parmi les plus représentées.

Les auteurs rapportent en effet une corrélation entre le chômage, l’inactivité ou des revenus faibles et les différentes manifestations de ce phénomène, en particulier l’isolement. La solitude que connaissent ces personnes est en outre plus souvent une solitude subie, elle-même en hausse de manière générale. La MASSP s’en inquiète, du fait que cette solitude subie dégrade significativement les parcours de vie individuels aussi bien que la cohésion sociale.

Les dispositifs de lutte contre la solitude et en faveur de la cohésion sociale sont surtout des dispositifs associatifs locaux. Dans ce cadre, l’État s’inscrit de plus en plus comme soutien et pilote de ces dispositifs parfois étendus à l’échelle nationale et travaille à susciter des démarches collaboratives entre les différents partenaires chargés de ces dispositifs.

Rapport : Les 3 formes de solitudes, Mission Analyse Stratégique, Synthèses et Prospective (MASSP) de la Direction Générale de la Cohésion Sociale, septembre 2017.

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