Entre 2021 et 2023, les prix des produits alimentaires ont connu une forte inflation, augmentant de 21 %. Dans ce contexte économique difficile, la proportion de personnes déclarant ne pas toujours avoir assez à manger est restée élevée, fluctuant entre 10 % et 16 % au cours de la période. A cela s’ajoute une augmentation de la proportion de personnes ayant suffisamment à manger en quantité, mais pas toujours accès aux aliments souhaités. Cette proportion est passée de 42 % à 51 % en deux ans. Ces difficultés peuvent avoir des répercussions sur la qualité de l’alimentation et donc sur la santé. L’enquête du CRÉDOC « Comportements et attitudes alimentaires en France » réalisée en 2023 montre que les ménages en situation de précarité alimentaire ont une alimentation moins diversifiée que la moyenne et qu’ils consomment moins de produits frais tels que la viande rouge, les fruits et les légumes. Or, la plupart des études montrent qu’une moindre diversité alimentaire conduit souvent à une dégradation de la qualité nutritionnelle. L’étude montre également que les ménages précaires ont une moins bonne perception du lien entre alimentation et santé que la moyenne. Leur connaissance des outils et des recommandations de santé grand public est relativement bonne, mais moins élevée que pour le reste de la population.
Les difficultés des ménages précaires à suivre les recommandations alimentaires de santé publique