Aides médico-psychologiques : sept ans après l’entrée dans la profession, une sur deux a quitté le métier

, par Florence Fontaine

L’aide médico-psychologique (AMP) a pour mission d’apporter un soutien aux enfants et aux adultes en situation de fragilité, de handicap ou de dépendance en les accompagnant dans les actes de leur vie quotidienne. Parmi les AMP ayant exercé plus d’une année entière et ayant commencé à exercer en 2011 ou en 2012, un tiers n’exerce plus la profession au bout de trois années, près de la moitié au bout de sept ans. Les départs sont suivis d’un nouvel emploi dans deux tiers des cas : neuf ans après leur entrée dans la profession, 22 % des AMP exercent un métier de la santé ou du social, 14 % un autre emploi salarié. Jérôme Poulain (DREES) Les caractéristiques des AMP et de leur poste, comme l’âge à l’entrée dans la profession et le type de contrat, influencent leur trajectoire. Les AMP débutant leur carrière à un âge intermédiaire, entre 35 et 49 ans, sont un peu plus nombreuses à rester dans le métier. Par ailleurs, un volume de travail initialement réduit et allant en se réduisant pourrait contribuer aux départs. De fait, par rapport aux professionnelles restant dans la profession, les AMP qui se réorientent sont celles qui perçoivent un revenu salarial inférieur dès le début de carrière, en particulier parce qu’elles travaillent moins d’heures. Les nouveaux emplois qu’elles prennent ensuite leur permettent d’augmenter significativement leur revenu salarial et, dans une moindre mesure, leur temps de travail. Parmi les AMP qui sont restées neuf années dans la profession, la progression salariale est mesurée mais régulière (d’un peu plus de 1 % en termes réels par an en moyenne sur la période). L’éventail des niveaux de rémunération se resserre plutôt durant les six premières années d’observation (soit entre 2012 et 2013 et entre 2018 et 2019), mais il se réouvre durant les deux années suivantes (entre 2018-2019 et 2020-2021), correspondant à une période marquée par la crise sanitaire, qui a sans doute affecté à la baisse les volumes annuels de travail.

https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2024-10/ER1314.pdf

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