En 2022, parmi la population qui réside en France, 673 190personnes sont décédées sur le territoire. Le taux de mortalité standardisé, qui tient compte du vieillissement de la population, est légèrement au-dessus du niveau de 2021, soit 886,6décès pour 100 000 habitants. Les personnes décédées étaient en moyenne plus âgées qu’en 2021. Les causes de décès les plus fréquentes en 2022 restent les tumeurs (25,5 % des décès) et les maladies cardio-neurovasculaires (20,8 %). La mortalité due aux maladies de l’appareil respiratoire, hors Covid-19 (59,4 décès pour 100 000habitants, 6,7 % des décès), qui touche majoritairement les personnes de 85 ans ou plus, augmente fortement, sans atteindre pour autant les niveaux de 2019. Inversement, la mortalité due au Covid-19 (54,7 décès pour 100 000 habitants, 6,1 % des décès) diminue fortement, en lien avec le recul de l’épidémie. La mortalité due aux accidents (chutes, accidents domestiques, etc.) [42,4décès pour 100 000 habitants, 6,0 % des décès] et à certains symptômes mal définis (45,7 décès pour 100 000habitants, 5,6 % des décès) augmente en2022, et ce fortement chez les plus âgés. Par ailleurs, la mortalité due aux maladies cardio-neurovasculaires, aux maladies de l’appareil digestif, aux maladies endocriniennes, métaboliques et nutritionnelles et aux maladies génitourinaires poursuit la hausse observée depuis l’épidémie de Covid-19. La part des décès en établissement public de santé continue de diminuer, alors que celles en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et à domicile progressent en 2022. La mortalité évitable mesure les marges d’amélioration possibles d’un pays en termes de prévention et d’efficacité des traitements prodigués. En 2022 en France, 135,3 décès pour 100 000 habitants de moins de 75 ans pourraient être évités du fait d’une prévention primaire et 60,8décès grâce à des traitements prodigués à temps. La mortalité évitable diminue entre 2021 et 2022, notamment du fait de la baisse du Covid-19. Hors Covid-19, la mortalité évitable par prévention primaire retrouve son niveau de 2019, alors qu’elle baissait sur la période précédant la crise sanitaire.

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