Les Français ont de plus en plus de mal à accéder aux soins de premier recours, au point que l’on qualifie une partie importante du territoire national de « désert médical ». Définis de manière large par l’article L. 1411-11 du code de la santé publique (CSP), les soins de premier recours recouvrent, outre les soins des médecins généralistes et de quelques spécialistes accessibles en accès direct, les conseils des pharmaciens, les soins infirmiers et de kinésithérapie, les soins dentaires ou ceux assurés par les orthophonistes ou les psychologues.
L’importance de ces soins - parfois aussi appelés soins primaires ou de première ligne - a pourtant été reconnue et promue depuis plus de quarante ans par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Elle a été consacrée en France par plusieurs lois qui ont cherché à améliorer la couverture des besoins par des équipes de professionnels de premier recours, disponibles et compétents, facteur reconnu comme décisif de l’efficacité du système de santé.
L’organisation territoriale des soins de premier recours