En 2019, huit bénéficiaires d’un contrat de complémentaire santé sur dix disposaient d’au moins une garantie inférieure à celles proposées depuis par le 100 % santé

, par Florence Fontaine

Avant la réforme du « 100 % santé », le reste à charge (RAC) financé par les ménages, qu’ils soient couverts ou non par une complémentaire santé, pouvait être particulièrement important pour les prothèses dentaires (250 euros en moyenne en 2017), les audioprothèses (1 600 euros) et les lunettes (250 euros pour une paire à verres complexes). Pour faciliter l’accès à ces biens, la réforme du 100 % santé, progressivement déployée entre 2019 et 2021, permet désormais à chaque bénéficiaire d’un contrat de complémentaire santé responsable d’accéder à un panier de biens sans reste à charge en dentaire, audiologie et optique, auquel il est libre de recourir.
En 2019, au global, plus de huit bénéficiaires sur dix disposaient d’au moins une garantie de niveau inférieur à celles désormais imposées par la réforme du 100 % santé. Dans le détail, sept bénéficiaires de complémentaire santé sur dix disposaient d’une garantie de remboursement inférieure à celle fixée par la réforme pour la pose d’une prothèse dentaire ainsi que pour l’achat d’une paire d’audioprothèses. En optique, en revanche, moins d’un bénéficiaire sur dix avait des garanties de remboursement inférieures. Or au cours de l’année 2021, le recours au panier 100 % santé est nettement plus marqué en audiologie et en dentaire qu’en optique.
Ce résultat très contrasté est probablement lié à la faiblesse de la part des bénéficiaires qui étaient couverts avant la réforme par un contrat de complémentaire offrant des garanties inférieures à celles imposées depuis par le 100 % santé, pour l’achat de verres de lunettes.

https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2023-03/ER1260.pdf

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